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L’utilisation des huiles essentielles de plantes aromatiques comme insecticides à faible risque a connu un essor considérable ces dernières années, surtout en raison de la popularité de ces produits auprès des producteurs biologiques et des consommateurs soucieux de l’environnement. Les huiles essentielles sont facilement extraites des plantes aromatiques par distillation à la vapeur et renferment de nombreux terpènes et composés phénoliques volatils de faible poids moléculaire. Les principales familles utilisées dans la fabrication des huiles essentielles sont les Myrtacées, les Lauracées, les Lamiacées et les Astéracées. Les huiles essentielles ont des propriétés insectifuges et insecticides ainsi qu’un effet inhibiteur sur la croissance de divers insectes. Elles ont également été utilisées avec succès comme agents de lutte contre divers insectes phytophages avant et après les récoltes, comme insectifuges contre les mouches piqueuses et comme produits de lutte pour la maison et le jardin. Les composés présents dans les huiles essentielles ont des effets neurotoxiques sur les insectes, et leur mode d’action repose sur divers mécanismes; ces composés interagissent notamment avec les récepteurs synaptiques de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) et de l’octopamine et inhibent l’acétylcholinestérase. À quelques exceptions près, les huiles essentielles sont peu toxiques pour les mammifères et ont une faible persistance dans l’environnement. L’homologation constitue le principal obstacle à la mise en marché de nouveaux produits. Toutefois, plus d’huiles essentielles ont été approuvées aux États-Unis que partout ailleurs dans le monde, car ce pays a adopté des procédés d’homologation spéciaux pour les produits présentant un faible risque.
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