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, Thorpe alléguait que le Parlement d’une colonie comme le Haut-Canada était, selon les termes de Blackstone, « sujet [...] au contrôle du Parlement [britannique], sans toutefois (comme l’Irlande, [l’île de] Man, et autres) être assujetti aux lois sanctionnées par le même Parlement, à moins d’y être expressément nommé ». Thorpe, tout comme Weekes, était frappé de voir à quel point le gouvernement colonial semblait éloigné de cet idéal. En fait, la possibilité d’un mauvais gouvernement semblait croître dans la mesure où augmentait la distance d’avec la métropole. En conséquence, des hommes comme Willcocks et Thorpe se montraient encore plus chatouilleux à l’égard de supposés abus de pouvoir et encore plus sûrs que la seule solution pour parer au problème d’un mauvais gouvernement était de reconnaître la légitime indépendance législative de la colonie, et de s’assurer que les conseillers exécutifs se considéraient responsables devant le Parlement plutôt que devant le gouverneur. Beaucoup de fonctionnaires du Haut-Canada furent surpris de ces façons de voir, non seulement parce que le gouvernement colonial leur semblait relativement indépendant, mais, chose plus importante, parce que ceux qui se permettaient de critiquer le gouvernement semblaient démontrer ainsi qu’ils abusaient des postes de confiance qu’ils détenaient.
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