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En ce qui concerne la disposition de temporisation, l'ancien Prevention of Terrorism Act était, selon moi, un texte législatif très insatisfaisant à bien des égards. Cette loi avait été adoptée précipitamment en 1974 dans le prolongement des attentats à la bombe de l'IRA qui visaient des pubs de Birmingham. Comme elle avait été introduite précipitamment, diverses dispositions y furent ajoutées au fil du temps, ce qui la rendait quelque peu obscure et, à mon avis, plutôt moins utile qu'elle n'aurait dû l'être en tant que loi-cadre sur le terrorisme. Elle a fait l'objet, à cause de cela, d'abondantes critiques de la part de tous les partis au Parlement. Elle mobilisait toutefois suffisamment de partisans pour être préservée, à cause de la violence que généraient les conflits en Irlande du Nord et qui débordaient en Grande-Bretagne proprement dite. Aucun gouvernement ne se sentait assez sûr de lui pour l'abandonner purement et simplement. Les gouvernements se contentaient d'en modifier certaines dispositions ou d'y ajouter des articles, au gré des propositions formulées en fonction de l'évolution du terrorisme. Par exemple, la clause relative aux activités du terrorisme international en Grande-Bretagne fut ajoutée en 1985. Le Prevention of Terrorism Act s'est avéré un cadre législatif plutôt incohérent qui a accumulé quantité de nouvelles dispositions au long de son existence.
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