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La Chine a besoin d’une reprise du commerce mondial. Comme le gouvernement chinois ne s’attend pas à ce que les consommateurs américains reprennent leurs habitudes de consommation d’avant crise, ses efforts pour rééquilibrer son économie méritent d’être loués. Comme la devise chinoise est ancrée au dollar américain, la récente appréciation de ce dernier a donné lieu à une appréciation simultanée du yuan. Au bout du compte, à la sortie de la récession, la Chine enregistrera un taux de croissance plus soutenable et non le taux spectaculaire de 13 % enregistré en 2007 ou les taux tout aussi impressionnants des années précédentes. Un autre conférencier a rétorqué que l’an dernier, la croissance économique en Chine avait été fondée exclusivement sur le crédit du gouvernement. Ce dernier a réagi rapidement à la crise de 2008, mais certaines des mesures qu’il a adoptées n’étaient pas appropriées. Depuis novembre 2008, Beijing a injecté l’équivalent de deux billions de dollars américains dans l’économie, et la sortie de ce qui risque de devenir une bulle de crédit artificielle ne sera pas facile. Entre-temps, d’autres économies asiatiques augmentent leurs réserves de dollars américains afin de déprécier leurs devises et devenir ainsi plus concurrentielles avec la Chine, signe d’une possible guerre commerciale régionale. Il faut s’attendre à ce que la Chine prenne des mesures antidumping, vu l’application de tarifs sur les produits américains, ce qui entraînera une baisse générale des échanges commerciaux entre les deux pays.
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