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La création récente d’outils permettant de suivre automatiquement certains paramètres importants des cultures, comme le rendement, la croissance et l’utilisation de l’eau, a été l’occasion d’étudier en temps réel les relations existant entre l’état des cultures et les conditions environnementales. Dans le cadre de la présente étude, nous avons employé des mesures continues de rendement, de croissance et d’utilisation de l’eau, prises chaque minute durant toute la saison de végétation mais transformées en moyennes horaires, journalières ou hebdomadaires, pour préciser la réaction des plantes aux changements survenant dans les conditions environnementales de la serre. Nous avons obtenu les données de stations de surveillance installées dans des serres commerciales et des serres de recherche. De manière générale, les mesures de rendement générées par ces stations concordaient très étroitement avec celles calculées pour des superficies beaucoup plus grandes, dans les serres commerciales. Le rendement était plus étroitement relié (R2 = 0,65) au rayonnement de la semaine précédente qu’à celui de la semaine en cours (R2 = 0,56). De même, un modèle neuronal du rendement, dont un des intrants était le rayonnement, a généré une meilleure prédiction du rendement de la semaine suivante (R2 = 0,70) que du rendement de la semaine en cours (R2 = 0,57). Ces résultats semblent indiquer que le rayonnement a un effet décalé sur le rendement. Par ailleurs, le rendement présentait une relation positive plus prononcée avec la croissance de la semaine précédente (R2 = 0,32) qu’avec celle de la semaine en cours (R2 = 0,17). Les modèles neuronaux de la croissance journalière dans les deux sites (R2 = 0,74, 0,69) avaient pour intrants le jour de l’année, la température et la concentration de CO2. La relation négative observée entre le jour de l’année et la croissance journalière semblait indiquer que la vigueur des plantes avait diminué au cours de la période de mesure. Les modèles neuronaux de l’utilisation journalière de l’eau dans les deux sites étaient plus robustes (R2 = 0,91, 0,85) que les modèles de la croissance, ce qui fait ressortir la différence de complexité physiologique existant entre ces deux paramètres. Nous avons élaboré un modèle de l’état hydrique des parties aériennes de la plante en fonction des conditions environnementales, à partir de mesures journalières des changements survenant dans la biomasse des parties aériennes de la tomate. L’accroissement de cette
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