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The performance of the Pole Halina Konopacka (1900-1989) at the discus throw was especially noted (37.71 metres), as was that of the Frenchwoman Marguerite Radideau (1907-1978) during the 100-yard sprint, which she ran in 12 seconds. These brilliant results, coupled with Coubertin’s departure from the IOC in 1925, enabled the genuine entry of female athletes in the Olympic arena during the 1928 summer games.
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Tenace, Alice Milliat, en relation avec d’autres sportives européennes, fonde en 1921 la Fédération sportive féminine internationale (FSFI). L’infatigable militante réanime à Paris en 1922 les Jeux olympiques féminins de Héra, fondées par seize femmes au vie siècle avant J.-C. ; les 77 sportives représentent principalement la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Italie, la Norvège et la France. La Britannique Mary Lines (1893-1973) s’y illustre au sprint et au saut en hauteur, avec trois médailles d’or, deux d’argent et une de bronze. À la suite de la virulente réaction du président de la Fédération internationale d’athlétisme, le Suédois Johannes Sigfrid Edström (1870-1964), Alice Milliat concède de remplacer l’adjectif « olympiques » par « mondiaux ». Alors que, aux JO de 1924, les femmes dont la présence est limitée à quelques sports ne sont que 13 pour 245 hommes, nageuses, tenniswomen, escrimeuses, lanceuses de disque, athlètes défilent aux jeux féminins de Göteborg, le 27 août 1926, derrière le drapeau de dix nations, sous les applaudissements de 8 000 spectateurs. Sont particulièrement remarquées les performances de la Polonaise Halina Konopacka (1900-1989) au lancer de disque (37,71 mètres), de la Française Marguerite Radideau (1907-1978) à la course au 100 yards (équivalent du 100 mètres) en 12 secondes. Ces brillants résultats et le départ de Coubertin de la direction du CIO en 1925 permettent la véritable entrée des sportives dans l’arène olympique en 1928 aux jeux d’été. À Amsterdam, les sportives concourent pour la première fois aux 100 mètres, 4 fois 100 mètres, 800 mètres, saut en hauteur ; l’Union soviétique qui a toujours refusé de participer aux JO crée la même année à Moscou leur équivalent « prolétarien », la Spartiakade, ouverte aux femmes. Alors que généralement les féministes européennes ne revendiquent qu’accessoirement la pratique sportive sans restriction par les femmes et leur participation aux JO, les Anglaises boycottent cette année-là la compétition face aux réticences antiféministes du nouveau président, le Belge Henri de Baillet-Latour (1876-1942) et aux incessantes critiques du monde sportif et de la presse. Celle-ci humilie la record-woman du 800 mètres l’Allemande Karoline Radke-Batschauer dite Lina Radke (1903-1983) à laquelle elle reproche d’avoir gagné sans grâce, aux côtés de « pauvres femmes », incapables d’atteindre le niveau requis, de par leur constitution fragile et leur manque d’entraînement.
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