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Le déficit public global a presque disparu. L’excédent primaire (c.à.d. hors intérêts de la dette) et la croissance devraient permettre d’alléger le lourd fardeau de la dette publique. Les investisseurs, convaincus de l’amélioration, ont souscrit en juillet 2016 à une émission de 1 milliard d’euros sur 7 ans au taux de 3,75%. Or, avec la réduction de l’influence des institutions européennes et du FMI depuis la fin de leur programme d’aide et la tenue de l’élection présidentielle en 2018, il y a un risque que la classe politique ralentisse dans l’effort qui sera de longue haleine. Si la réforme de l’administration (avancement, grille salariale, mobilité) est en cours, celle de la gestion des entreprises publiques, tout comme les privatisations (Cyprus Telecom, port de Limassol, électricité), a pris du retard. La dette extérieure représente plus de 5 fois le PIB. Près de 70% sont supportés par le secteur privé, parmi lesquels 60% correspondent à des engagements de structures ad hoc destinées à financer des armateurs ou entreprises souvent non résidentes. Néanmoins, la part purement domestique représente encore plus de 3 fois le PIB.
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