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Nous avons mené la présente étude afin d’évaluer l’efficacité de la silymarine (SIL) comme antioxydant contre les dommages oxydatifs causés par l’hydroperoxyde de cumène (HC) dans le foie et la muqueuse intestinale des canards. Nous avons répartis de façon aléatoire160 canards mâles (Cherry Valley) de 28 jours en différents groupes : témoin, HC, HC + 100 SIL (100 mg/kg de ration) et HC + 200 SIL (200 mg/kg de ration). À 42 jours d’âge, les canards des groupes HC, HC + 100 SIL et HC + 200 SIL ont reçu une administration intrapéritonéale d’HC (30 mg/kg de poids corporel), et les canards du groupe témoin, une dose équivalente de solution saline stérile, pendant 5 jours consécutifs. À leur 50e jour d’âge, nous avons prélevé des échantillons de sang et nous avons abattus les canards afin d’analyser leur foie et leurs intestins. En comparaison des canards du groupe témoin, ceux auxquels on a administré de l’HC présentaient des concentrations plasmatiques accrues de sérum glutamopyruvique transaminase et de phosphatase alcaline, des concentrations accrues de malondialdéhyde dans le foie et la muqueuse (p<0,05), mais des concentrations réduites de superoxyde dismutase, de catalase et de glutathion S‑transférase dans le foie (p<0,05). Les canards traités à l’HC présentaient une profondeur réduite des cryptes (p<0,05), de plus faibles concentrations de protéines, d’ARN et d’ADN, ainsi qu’une activité réduite de la sucrase et de la maltase dans la muqueuse de l’intestin (p<0,05). Ces effets indésirables de l’HC ont été atténués (p<0,05) par la consommation de SIL, en particulier à raison de 200 mg/kg de ration. Ces données semblent indiquer qu’un complément alimentaire contenant 200 mg de SIL/kg permet de réduire les lésions oxydatives du foie et d’améliorer la capacité d’absorption des intestins des canards à qui l’on a administré de l’HC.
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