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Le Major Rogers obtint son diplôme d'ingénieur de l'Université Brown et devint enseignant à Yale. On l'appelait « Major » parce qu'il avait combattu dans la rébellion des Sioux de 1861 et « éclaireur » pour le travail qu'il avait accompli sur les lignes de chemin de fer de Chicago, Milwaukee et St. Paul Railroad. Le Major, qui avait un penchant pour les jurons, était prompt à s'emporter et il n'avait d'expérience que dans les levés effectués dans les prairies. Les autres ingénieurs ne l'aimaient pas, et ni ses ouvriers (qu'il nourrissait mal et insultait constamment), mais il était aussi un homme honnête et travaillant, et il dépensait l'argent de la compagnie avec parcimonie. Avec ses guides, des Amérindiens shuswap, il passa l'été 1881 à chercher un passage du côté ouest de la chaîne Selkirk. L'été suivant, le Major Rogers grimpa du côté est jusqu'au sommet de la barrière que représentait la chaîne, et confirma l'existence d'un col qu'il avait repéré l'année précédente. Pour ses efforts, il obtient un chèque de 5 000 dollars de même qu'une place en permanence dans la géographie canadienne.
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