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Postoji li svijet antig...

Montrer texte Montrer source en cache Montrer URL avec texte source	Najprije je nuzno tocnije odrediti govor o jednome "svijetu". U tome slijedim tri opce karakterizacije kako ih je dao Jean-Luc Nancy:
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	First of all, it is necessary to define exactly what is meant by a "world". In this, I follow three of Jean-Luc Nancy's general characterizations:
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Tout d'abord, il faut préciser ce que veut dire la notion d'un "monde". Je suivrai trois caractérisations générales qu'a exposés Jean-Luc Nancy:
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Zunächst ist es notwendig, die Rede von einer "Welt" genauer zu bestimmen. Ich folge drei allgemeinen Charakterisierungen Jean-Luc Nancys:

Ambivalentne hibridnost...

Montrer texte Montrer source en cache Montrer URL avec texte source	Jos jednu mogucu perspektivu otvara ipak analiza "procesa hibridizacije" koju je dao teoreticar postkolonijalizma Homi K. Bhabha [4]: "hibridnost" se u kolonijalnom kontekstu razvila prije svega tako sto je kolonijalna sila, da bi konkretno provela svoju vladavinu, morala omoguciti potcinjenima da preuzmu simbole i diskurse njezina autoriteta.
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Another perspective is opened up, though, by an analysis of "processes of hybridization" as provided by the postcolonialism theorist Homi K. Bhabha [4]: "hybridity", according to Bhabha, developed in the colonial context primarily because the colonial powers needed their subjects to take over their symbols and discourses of authority, in order to establish their rule. This repetition of domination relationships in the act of subjection, however, is different from its mere representation. Through repetition or through the estrangement created therein, it introduces a difference into the given social conditions, which does not leave either the colonial authority or the oppressed society untouched, but rather "hybridizes" them and simultaneously temporalizes and destabilizes the existing power; according to Bhabha, it estranges and transforms the symbols of authority into signs of difference.
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Une autre perspective est par contre ouverte par une analyse du " processus d'hybridation " fournie par la théorie post-colonialiste de Homi K. Bhabhba [4]: " hybridité " aurait été, d'après Bhabha, développée dans le contexte colonial, tout d'abord, puisque le pouvoir colonial, afin d'imposer leur domination, avait besoin de la part de ses sujets qu'ils adoptent ses symboles et discours d'autorité. Cette répétition des rapports de domination dans l'acte de la soumission est cependant différente de sa simple représentation. A travers la répétition ou à travers la distanciation qu'y est créée, elle introduit une différence dans les rapports sociaux donnés, qui ne laissent intacte ni l'autorité coloniale, ni la société opprimée, mais qui les " hybridise " plutôt en temporalisant et en déstabilisant de manière simultanée le pouvoir existant. D'après Bhabba, cela distancie et transforme les symboles d'autorité en signes de différence.
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Eine weiterführende Perspektive eröffnet hingegen eine Analyse von "Hybridisierungsprozessen", die der Postkolonialismustheoretiker Homi K. Bhabha [4] gegeben hat: "Hybridität" habe sich im kolonialen Kontext vor allem dadurch entwickelt, dass die Kolonialmacht, um ihre Herrschaft konkret durchzusetzen, auf eine Übernahme von Autoritätssymbolen und -diskursen durch die Unterworfenen angewiesen gewesen sei. Diese Wiederholung des Herrschaftsverhältnisses im Akt der Unterwerfung ist jedoch etwas anderes als dessen bloße Repräsentation. Sie führt durch die Wiederholung bzw. durch die zustande kommende Verfremdung eine Differenz in die gegebenen gesellschaftlichen Verhältnisse ein, die weder die koloniale Autorität noch auch die unterdrückte Gesellschaft unberührt lässt, sondern sie "hybridisiert" und zugleich die bestehende Macht verzeitlicht und destabilisiert; sie verfremdet und transformiert, so Bhabha, die Symbole der Autorität in Zeichen der Differenz.

Novi andjeli | transver...

Montrer texte Montrer source en cache Montrer URL avec texte source	Mnostvo je jedan novi andjeo, ili bolje, povratak "andjela povijesti" u jednom krajnje izmijenjenom, pozitivnijem obliku; jedan u potpunosti sekularizirani i subjektivirani andjeo. Jedan krscanski radnik-andjeo koji ne samo da prorokuje nadolazak jedne buduce sretne slobode, nego se, nazadrziv, dao na put u sunce, "u blistavo svjetlo jednoga novog dana" [2].
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Multitude is a new angel, or better yet the return of the "angel of history" in an extremely modified, positivized form; a wholly secularized and subjective angel, a Christian worker-angel, not only prophesying the advent of a future happy freedom, but also inexorably on the way into the sun, "in the blinding light of clear day".[2] The angel of Empire, which Antonio Negri and Michael Hardt have given the name Multitude, stands for a theoretical perspective, in which the messianic and the political no longer point in different directions. This positive convergence, which results in a messianic Operaism - Multitude is the good, and Multitude will come - is probably what causes a sense of uneasiness with this concept, even though it does command respect, on the other hand, that the authors have insisted on the possibility of communism, despite so many victories of capitalism, against the left-wing officials of sad passions. The book touches on the rarely raised question of political being: Why do people carry on with all those damned actions, demos and endless discussions? Do they believe in what they are doing? Are they not uncomfortable with being the ones always standing there with too much, too much conviction, too many words? Are they really waiting for a radical change? Or do they just need something to do, the soothingness of a recognition, and they just happened to choose politics as their field of distinction, discipline and home? This question is answered in "Empire" with the militant religiosity of those who believe: multitude as the form in which resistive subjectivity emerges in advanced capitalism, is spontaneously communist. It is beatified through productivity in poverty, because "biopower and communism, cooperation and revolution remain together in love, simplicity and also in innocence".[3] Wow. Unbelievably religious, unbelievably fervent.
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	La multitude est un nouvel ange ou encore mieux, le retour de "l'ange de l'histoire" sous une forme extrêmement modifiée et positivisée; un ange entièrement subjectivé et sécularisé, un ange-travailleur chrétien, qui prophétise non seulement l'avènement d'une liberté heureuse future, mais qui est également et irrésistiblement en chemin vers le soleil «dans la lumière aveuglante d'une journée dégagée».[2] L'ange de l'empire, auquel Antonio Negri et Michael Hardt ont donné le nom de Multitude tient à une perspective théorique dans laquelle le messianique et le politique ne pointent plus dans des directions différentes. Cette convergence positive, qui résulte dans un Opéraisme messianique - la multitude est le bien et elle viendra - est probablement ce qui produit la difficulté avec ce concept, même s'il faut respecter, par ailleurs, le fait que les auteurs aient insisté sur la possibilité du communisme, malgré les si nombreuses victoires du capitalisme et à l'encontre des fonctionnaires gauchistes des passions tristes. Le livre aborde la question rarement soulevée de l'être politique: pourquoi les gens mènent toutes ces foutues actions, manifestations et discussions sans fin? Est-ce qu'ils croient à ce qu'ils font? Ne sentent-ils pas de l'inconfort du fait d'être parmi ceux qui restent toujours avec beaucoup trop, beaucoup trop de convictions, beaucoup trop de paroles? Sont-ils réellement à l'attente d'un changement radical? Ou bien, ont-ils simplement besoin de faire quelque chose, d'obtenir une reconnaissance rassurante, en ayant choisi comme par hasard la politique comme leur champ de distinction, discipline et demeure? La question est répondue dans «Empire» avec la religiosité militante de ceux qui croient: la multitude en tant que forme par laquelle la subjectivité résistante émerge dans le capitalisme avancé est spontanément communiste. Elle est béatifiée par le biais de la productivité dans la pauvreté, parce que «le biopouvoir et le communisme, coopération et révolution demeurent éternellement unis en l'amour, la simplicité et également en l’innocence».[3] Wow. Incroyablement religieux, incroyablement pathétique.
Comparer pages textes Comparer pages HTM Montrer URL avec texte source Montrer URL avec langue cible Définir transversal.at comme domaine prioritaire	Die Vielheit ist ein neuer Engel, oder besser, die Wiederkehr des "Engels der Geschichte" in extrem veränderter, positivierter Form; ein gänzlich säkularisierter und subjektivierter Engel, ein christlicher Arbeiter-Engel, der nicht nur das Kommen einer zukünftigen glücklichen Freiheit prophezeit, sondern unaufhaltsam auf dem Weg ist, in die Sonne, "in das blendende Licht eines neuen Tages" [2]. Der Engel des Empire, dem Antonio Negri und Michael Hardt den Namen Multitude gegeben haben - Vielheit, oder Menge, wie es in der deutschen Übersetzung heißt - steht für eine theoretische Perspektive, in der das Messianische und das Politische nicht mehr in unterschiedliche Richtungen weisen. Wahrscheinlich löst diese positive Verschmelzung, die einen messianischen Operaismus hervorbringt - die Multitude ist das Gute, und sie wird kommen -, das Unbehagen an diesem Konzept aus. Auch wenn es auf der anderen Seite Respekt abverlangt, dass die beiden Autoren gegen die linken Beamten der traurigen Leidenschaften riskiert haben, nach so vielen Siegen des Kapitalismus auf der Möglichkeit des Kommunismus zu bestehen. Das Buch berührt die selten gestellte Frage des Politischseins: Warum machen die Leute den ganzen Scheiß - Aktionen, Demos und endlose Diskussionen? Glauben sie an das, was sie tun? Ist es ihnen nicht unangenehm, immer diejenigen zu sein, die mit zuviel dastehen, zuviel Überzeugung, zuviel Worten? Warten sie wirklich auf eine radikale Veränderung? Oder brauchen sie eine Beschäftigung, die Beruhigung einer Wiedererkennung, und haben zufällig Politik zu ihrem Feld für Distinktion, Disziplinierung und Heimat ausgewählt? Diese Frage wird in "Empire" mit der militanten Religiosität derer beantwortet, die glauben: Die Vielheit als Form, in der widerständige Subjektivität im fortgeschrittenen Kapitalismus auftaucht, ist spontan kommunistisch. Sie ist geheiligt durch Produktivität in Armut, weil "Biomacht und Kommunismus, Kooperation und Revolution in Liebe, Einfachheit und auch in Unschuld vereint bleiben" [3]. Mit diesen Worten endet "Empire". Wow. Unglaublich religiös, unglaublich pathetisch.