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Comme homme politique Almon prit part, dans les années 30, à l’administration de Halifax mais se retira des affaires municipales après la constitution juridique de la ville en 1841. En octobre 1838, à titre de représentant des hommes d’affaires, Almon fit partie, avec James B. Uniacke, James W. Johnston et George Renny Young*, de la délégation de la Nouvelle-Écosse qui alla rencontrer lord Durham [Lambton*] à Québec. Selon Charles Buller* les hommes qui composaient cette délégation « en plus d’une habileté remarquable, possédaient une culture générale et un raffinement de manières tels qu’il ne s’en rencontre que rarement dans les colonies ». Almon devint l’objet d’une controverse politique en Nouvelle-Écosse, en 1843, quand le lieutenant-gouverneur Falkland [Lucius Bentinck Cary*] le nomma au Conseil législatif et au Conseil exécutif. Almon présenta le mandement qui le faisait membre du Conseil législatif le 19 février 1844. Lord Falkland informa le ministre des Colonies : « J’ai admis M. Mather B. Almon au Conseil [exécutif] où il occupera le siège laissé vacant par M. [Thomas Andrew Strange] DeWolf qui a pris sa retraite en février dernier [1843] » ; donc Almon était vraisemblablement membre par intérim du Conseil exécutif en 1843 mais il n’entra officiellement en fonction qu’après les élections de 1843. En décembre 1843, trois membres du Conseil exécutif, Joseph Howe et deux de ses partisans, remirent leur démission en accusant le gouverneur et le procureur général, J. W. Johnston, membre du parti tory et beaufrère d’Almon, de donner trop d’importance au parti tory au sein du conseil.
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