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  New Crisis, Old Demons ...  
New Crisis, Old Demons in Lebanon: The Forgotten Lessons of Bab-Tebbaneh/Jabal Mohsen
Nouvelle crise, vieux démons au Liban: les leçons oubliées de Bab Tebbaneh/Jabal Mohsen
  New Crisis, Old Demons ...  
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For many Sunni youngsters in Bab-Tebbaneh, joining one of the many Islamist groups which have spread relatively freely since Syria’s military withdrawal provides an attractive alternative to idleness and social failure.
L’adhésion à des groupes islamistes, qui ont retrouvé après le retrait syrien une certaine liberté d’action, a constitué pour une partie de la jeunesse sunnite de Bab Tebbaneh une alternative au désœuvrement et à l’échec social. A Jabal Mohsen, la majorité allawite s’est plus que jamais rangée derrière un parti politique dont elle ne partage pas forcément les convictions, mais qui seul est capable de lui procurer une forme de protection.
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The resurgence of the old demons in Jabal Mohsen and Bab-Tebbaneh is of a piece with the country’s chronic instability. Since the end of the civil war, nothing has been done to solve underlying problems; rather, post-war Lebanon has been built upon a flimsy equilibrium whose perpetuation has become an end in itself.
La résurgence de vieux démons à Jabal Mohsen et Bab Tebbaneh n’est pas sans évoquer la chronicité de l’insta­bilité libanaise, plus généralement. Depuis la fin de la guerre civile, il y a maintenant vingt ans, rien n’a été fait pour résoudre les contentieux de l’époque. Plus que de solutions durables, le Liban d’après-guerre s’est forgé autour d’un équilibre précaire qu’il s’évertue à perpétuer. Symptomatiquement, les combats qui se sont déroulés en 2007 et 2008 ont donné lieu, au mieux, à des efforts visant à les contenir jusqu’au prochain embrasement. Ainsi, quelques mesures convenues de « réconciliation » sont restées sans suites.
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It is hardly coincidental that tensions between Jabal Mohsen and Bab-Tebbaneh exploded just as opposing sides came to realise the limits of what violence in the capital could achieve and decided to back down out of fear that it might spin entirely out of control.
Mais ces quartiers de Tripoli ont aussi servi de zone d’affrontement par procuration. Des acteurs extérieurs y ont transposé leurs querelles, soutenant les combattants locaux dans une lutte moins couteuse et plus facilement gérable que ne pouvait l’être une guerre ouverte dans la capitale libanaise. Il n’est pas anodin, en effet, que les tensions opposant Jabal Mohsen et Bab Tebbaneh aient explosées quand les parties adverses rencontraient les limites du recours à la violence au cœur de Beyrouth, et amorçaient un mouvement de recul de crainte de voir la situation leur échapper totalement. Ce fut le cas suite à une grève générale décrétée en janvier 2007 et qui menaça de dégénérer, de même qu’après la prise d’une partie du centre ville par le Hizbollah en mai 2008.
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That was the case when Syria, then Lebanon’s dominant power, favoured the Allawites politically while failing to ensure Jabal Mohsen’s development. It is true, too, of Bab-Tebbaneh’s various sponsors, whether Saad Hariri’s Future Current movement, Saudi Arabia or members of Tripoli’s wealthy Sunni class.
Quant aux sponsors extérieurs auxquels s’adossent les acteurs locaux, ils se contentent d’enfermer ceux-ci dans une relation de clientèle : ça a été vrai pour la Syrie à l’épo­­que où, puissance dominante au Liban, elle a favorisé politiquement les Allawites, sans veiller au développement de Jabal Mohsen ; c’est tout aussi vrai pour Bab Tebbaneh et ses parrains divers – le Courant du Futur du premier ministre Saad Hariri, l’Arabie Saoudite ou encore les grandes fortunes sunnites de Tripoli. D’ailleurs, si les acteurs extérieurs trouvent dans ce conflit périphérique l’occasion de prolonger le leur par d’autres moyens, les combattants locaux puisent eux-mêmes des ressources dans ces crises qui rapportent en mobilisant des soutiens. Au Liban, cette économie de la violence se répète à toutes les échelles.
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Jabal Mohsen and Bab-Tebbaneh are virtual metaphors for the country at large. Founded as a single unit, they were separated during the civil war along the boundary that now divides the fractured community.
Les deux quartiers sont presque une métaphore du Liban tout entier. Ils ne constituaient, à l’origine, qu’un seul ensemble, que la guerre civile a scindé en deux selon une ligne de fracture communautaire. Autrefois mêlées, la majorité sunnite de Bab Tebbaneh et la majorité allawite de Jabal Mohsen ont pris des chemins divergents lorsque Tripoli est devenue, dans les années 70 et 80, le foyer d’une politisation tous azimuts – sous l’effet de la cause palestinienne, de l’affirmation du nationalisme arabe et de l’islamisme et, partant, des ingérences croissantes de la Syrie. Des combats de rue firent de nombreux morts de part et d’autre, culminant avec un véritable massacre perpétué à Bab Tebbaneh en 1986. Comme ailleurs au Liban, les blessures ouvertes à l’époque ne se sont jamais refermées : les mémoires restent à vifs ; les identités se définissent sur un mode victimaire, en référence aux souffrances endurées, aux menaces qui persistent et aux revanches à prendre ; le présent est perçu à travers le prisme du passé ; et les deux côtés partagent un même sentiment de vulnérabilité extrême.
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The ebbs and flows in the antagonism between Bab-Tebbaneh and Jabal Mohsen serve as a reliable barometer for tracking two fundamental issues facing Lebanon: tensions between Sunnis and Shiites on the one hand; and relations between Lebanon and Syria on the other.
Les hauts et les bas de l’antagonisme entre Bab Tebbaneh et Jabal Mohsen sont un baromètre offrant des prévisions relativement fiables sur deux des questions fondamentales auxquelles se trouve confronté le pays, à savoir les tensions entre Sunnites et Chiites, d’une part, et les relations avec la Syrie, de l’autre. Malgré une période d’accalmie relative sur ces deux plans, grâce au rapprochement qui s’est amorcé entre Damas et Riyad – manifesté dans les efforts de conciliation déployés par Hariri –, les rancœurs restent vives, voire s’intensifient sur un plan populaire, car la vie de quartier révèle à quel point, pour l’instant, les accords feutrés au sommet peinent à remporter l’adhé­sion et changer les dynamiques à la base. Le tribunal international pour le Liban pourrait facilement ramener la température au niveau de la rue au point d’ébullition. Dans ce scénario, le baromètre de Tripoli risque à nouveau de plonger.
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But the more probable short-term scenario is repetition of a recurring Lebanese cycle: a political stalemate that triggers popular tensions which, in turn, political actors manipulate in order to bolster their leverage.
Si de nombreux politiciens et commentateurs évoquent les dangers de « coup d’état » ou d’éclatement subit d’une nouvelle « guerre civile », un scénario plus probable à court terme renvoie à un cycle bien rodé, où les blocages politiques exacerbent les tensions populaires, dont la régulation par les acteurs politiques sert de prolongement à leurs négociations. Aussi, l’instabilité est-elle à prévoir, d’abord, dans l’une ou l’autre de ces zones périphériques et sous-développées du Liban, où se côtoient des populations divisées par les enjeux actuels, animées par les souvenirs de la guerre civile, et laissées essentiellement livrées à elle-même jusqu’à ce que l’éclatement de violences les intègre opportunément au jeu politique. C’est le cas des quartiers de Bab Tebbaneh et Jabal Mohsen dans la ville de Tripoli qui ont témoigné récemment d’une escalade à la fois verbale et militaire, un lancement de roquette contre le quartier allawite ayant fait deux blessés.
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Jabal Mohsen and Bab-Tebbaneh are virtual metaphors for the country at large. Founded as a single unit, they were separated during the civil war along the boundary that now divides the fractured community.
Les deux quartiers sont presque une métaphore du Liban tout entier. Ils ne constituaient, à l’origine, qu’un seul ensemble, que la guerre civile a scindé en deux selon une ligne de fracture communautaire. Autrefois mêlées, la majorité sunnite de Bab Tebbaneh et la majorité allawite de Jabal Mohsen ont pris des chemins divergents lorsque Tripoli est devenue, dans les années 70 et 80, le foyer d’une politisation tous azimuts – sous l’effet de la cause palestinienne, de l’affirmation du nationalisme arabe et de l’islamisme et, partant, des ingérences croissantes de la Syrie. Des combats de rue firent de nombreux morts de part et d’autre, culminant avec un véritable massacre perpétué à Bab Tebbaneh en 1986. Comme ailleurs au Liban, les blessures ouvertes à l’époque ne se sont jamais refermées : les mémoires restent à vifs ; les identités se définissent sur un mode victimaire, en référence aux souffrances endurées, aux menaces qui persistent et aux revanches à prendre ; le présent est perçu à travers le prisme du passé ; et les deux côtés partagent un même sentiment de vulnérabilité extrême.
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Jabal Mohsen and Bab-Tebbaneh are virtual metaphors for the country at large. Founded as a single unit, they were separated during the civil war along the boundary that now divides the fractured community.
Les deux quartiers sont presque une métaphore du Liban tout entier. Ils ne constituaient, à l’origine, qu’un seul ensemble, que la guerre civile a scindé en deux selon une ligne de fracture communautaire. Autrefois mêlées, la majorité sunnite de Bab Tebbaneh et la majorité allawite de Jabal Mohsen ont pris des chemins divergents lorsque Tripoli est devenue, dans les années 70 et 80, le foyer d’une politisation tous azimuts – sous l’effet de la cause palestinienne, de l’affirmation du nationalisme arabe et de l’islamisme et, partant, des ingérences croissantes de la Syrie. Des combats de rue firent de nombreux morts de part et d’autre, culminant avec un véritable massacre perpétué à Bab Tebbaneh en 1986. Comme ailleurs au Liban, les blessures ouvertes à l’époque ne se sont jamais refermées : les mémoires restent à vifs ; les identités se définissent sur un mode victimaire, en référence aux souffrances endurées, aux menaces qui persistent et aux revanches à prendre ; le présent est perçu à travers le prisme du passé ; et les deux côtés partagent un même sentiment de vulnérabilité extrême.