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Prenant pour prétexte de nombreux incidents violents au cours de la campagne présidentielle, les services de sécurité procèdent à des dizaines d’arrestations dans les rangs de l’opposition durant les mois de juin et juillet 2010. De peur d’être appréhendés, les principaux responsables de l’ADC s’exilent ou optent pour la clandestinité. A la suite du retour dans la clandestinité du président des FNL, Agathon Rwasa, la direction de ce mouvement est même renversée par une faction minoritaire avec la complicité des autorités. Depuis lors, des accrochages opposent périodiquement les forces de l’ordre à des hommes en armes dans la partie occidentale du Burundi. Même si ces derniers sont qualifiés de « bandits armés » selon la terminologie officielle, il n’y a plus de doute sur les liens entre ces groupes et certains responsables de l’opposition. Le Burundi n’est pas sur le point de retomber dans la guerre civile mais en misant exclusivement sur la marginalisation et la répression de l’opposition, le pouvoir renforce une rébellion naissante et fait reculer le projet démocratique.
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