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Je me souviens d'avoir fait la connaissance, lorsque j'étais jeune, d'un vieil homme sympathique, qui était comptable et ami de mon grand-père, au cours d'un repas à Wolfville, en Nouvelle-Écosse. Ce n'est que bien des années plus tard, grâce à Pierre Berton (et au numéro de printemps 2005 du Journal de l'Armée du Canada), que j'ai appris qu'à cette époque, le capitaine Harvey Crowell avait conduit la compagnie C du 85e bataillon des Nova Scotia Highlanders hors des tranchées et dirigé l'assaut final ayant mené à la conquête de la crête de Vimy, avant de replonger dans ses livres et de fournir plusieurs années de loyaux services à l'Acadia University. Le succès de ces soldats inexpérimentés, qui ont réussi là où des guerriers professionnels avaient échoué, s'explique en grande partie par la formation dispensée par le capitaine Crowell et les commandants du bataillon, dont l'adjudant-major James Layton Ralston, qui était avocat et politicien (et non guerrier professionnel), ainsi que cousin de ma grand-mère, et qui est plus tard devenu ministre de la Défense nationale.
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