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Dans le cas des troubles concomitants, on critique souvent, sur le plan systémique, la fragmentation des services, les renvois inopportuns ou inadéquats et le manque de coordination des services. Les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie d'une part, et de santé mentale de l'autre, ayant toujours été traités par des services distincts, certains sujets souffrant de doubles problèmes ont échappé « aux maillons du filet », ou se sont promenés d'un établissement de traitement à un autre, sans que l'on réponde finalement à leurs besoins complexes et multiples. Ainsi, une bonne partie de la documentation consacrée aux doubles diagnostics porte sur l'importance de coordonner les services de repérage, d'évaluation et de traitement de manière à assurer la meilleure gestion possible des problèmes tant psychiques que toxicomaniaques. Les aspects cliniques à considérer consistent à déterminer le problème principal, le rôle de la psychothérapie, le trouble à traiter en premier, la pertinence de traiter les deux problèmes simultanément, le rôle des médicaments et si l'un des troubles est à l'origine des symptômes de l'autre (el-Guebaly, 1993; ARF, 1997).
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