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Les explorations sont connues grâce aux conférences organisées par les sociétés de géographie à Paris comme en province. Mais la diffusion la plus large va se faire par les récits d'exploration. La seconde moitié du 19ème siècle voit l'émergence de maisons d'édition (Maurice Dreyfouss, Jules Hetzel, Louis Hachette,.) et d'une presse, comme le Tour du Monde (1860 - 1914) ou le Journal des Voyages (1877 - 1929), spécialisées dans les récits d'explorations et de voyages, mais aussi dans le roman d'aventures. C'est un outil de propagande et une réponse à l'attente d'un grand public avide de ce genre de récits et de conquêtes coloniales. Des partenariats se mettent en place, entre maisons d'édition, éditeurs et revues, pour s'assurer un succès commercial ou pré-publier les bonnes feuilles. Le récit et ses illustrations se fondent sur les carnets, croquis et photographies rapportés par les explorateurs, insistant sur la spécificité de la zone géographique : paysages, portraits et types, cultures matérielles observées (trophées de chasses, armes, coiffures, scarifications, habitat) qui alternent avec les incidents mettant en valeur l'héroïsme des explorateurs et leur mission civilisatrice. Les éditeurs font appel à de grands noms du dessin et de la gravure sur bois (Bayard, Riou,.) qui ont très rarement parcouru les lieux qu'ils mettent en image. De plus, ils illustrent indifféremment explorations vécues, et aventures romanesques mettant également leur talent et leur imagination au service de Brazza ou de Jules Verne.
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