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Il y a eu plusieurs décisions récentes par des juges d'immigration ayant trait à la MGF. Le 28 avril 1995 à Baltimore (Maryland), le juge John F.Gossart, Jr. a refusé une demande d'asile politique dans le cas d'une femme de la Sierra-Leone, identifiée par les initiales DJ. Dans sa décision, le juge Gossart a décrit la circoncision comme « un rite important » qui « unit la tribu ». Il a indiqué que la requérante « ne pouvait pas changer le fait qu'elle est une femme, mais elle peut changer d'avis en ce qui concerne sa position vis-à-vis des pratiques de la MGF. Ce n'est pas indépendant de [sa] volonté de se soumettre à la position tribale sur la MGF.» Le juge d'immigration a décidé que la crainte de la MGF n'était pas une persécution en vertu de la loi relative aux réfugiés. Il a fait observer « qu'alors que certaines cultures considèrent la MGF comme odieuse et/ou même barbare, d'autres ne la considèrent pas ainsi.» Toutefois, le 23 mars 1994 à Portland (Oregon), le juge Kendall Warren a ordonné la suspension d'un ordre d'expulsion en instance contre une femme nigérienne, Lydia Oluloro, en raison du fait que ses deux filles couraient le risque de la MGF, qu'il a décrit comme « cruel, douleureux et dangereux. » Dans un autre cas, décidé en août 1995 à Arlington (Virginie), le juge Nejelski a accordé l'asile politique à une femme de la Sierra-Leone, identifiée par les initiales MK. Dans sa décision, le juge Nejelski estimait que « la mutilation génitale féminine forcée mérite clairement d'être reconnue comme une forme de persécution.»
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