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À son retour de France, persuadée que son intérêt pour la culture autochtone s'accorde aux principes de l'«art nouveau», Emily Carr est impatiente de réinventer son matériel dans son nouveau style français. Sitôt arrivée à Victoria, elle redéménage à Vancouver, où elle ouvre un atelier au 1465 West Broadway. Elle y expose ses toiles et ses aquarelles françaises le 25 mars 1912, mais la palette audacieuse et l'abandon du détail choquent les visiteurs, peu au fait de la révolution artistique en cours sur le Vieux continent. Son séjour en France l'a prévenue contre un accueil négatif; pour les artistes les meilleurs et les plus engagés, ce peut même être une distinction. Elle n'est donc pas découragée, à tout le moins au début: elle vient de faire découvrir le fauvisme à la société conservatrice de Vancouver.
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